Nous avons débarqué à Tenerife du vol de Marseille à l’aéroport Reina Sofia au sud de l’île en bord de mer ; une fois la voiture de location récupérée, nous filons sur « l’autopista » vers le nord-ouest à Garachico notre point de chute. Sans un regard pour la pointe sud bétonnée de l’île, paradis des marinas, “All inclusive” et consorts…
Très bonne route qui s’interrompt brusquement vers Tanaimo devant les contreforts d’une petite montagne, qu’on gravit par un col pour redescendre en lacets sur la côte nord et dégringoler au bord de la mer dans la bourgade de Garachico, notre point de chute.
Le Teno
L’aventure commence le lendemain au “Parque Rural de Teno” (parc naturel) dans la pointe nord-ouest de l’ile de Tenerife. La région est très accidentée avec des falaises à pic, des vallées encaissées, une végétation luxuriante au nord avec une laurisylve (forêt de lauriers), des arbousiers, palmiers et dragonniers et quasi désertique au sud hébergeant les célèbres Euphorbia canariensis de l’île.
Peuplé de hameaux agricoles, le paysage change presque à chaque moment, le plus typique et touristique est le village de Masca. Depuis Garachico nous remontons à Santiago del Teide pour prendre la petite route montagneuse qui passe à un col au mirador de Cherfe.
Là, une vue sur l’Atlantique, les îles avoisinantes et la route en lacets qui nous attend pour redescendre sur Masca avec une végétation exubérante et endémique à Ténérife.
Le village de Masca est très touristique et bien que hors saison il est difficile de stationner. C’est aussi un point de départ pour de multiples randonnées, dont une assez dangereuse, le Barranco de Masca qui descend jusqu’à la mer.
Très joli village fleuri, aux rues dallées, aux jolies maisons et à la végétation exubérante, coincé entre les montagnes à pic, sombres et impressionnantes qui encerclent le site.
En continuant notre route, le mirador de La Cruz de Hilda qui surplombe la vallée, offre une vue plongeante à 180° sur le paysage déchiqueté des montagnes aux parois abruptes et à la végétation typique des Canaries.
Plus loin, de belles échappées s’ouvrent tout au long de la route sur l’océan azur avec l’île de La Gomera en fond, encapuchonnée de nuages, le temps d’une photo…
…avant d’arriver à un autre point de vue, au Mirador Altos de Baracán, pour une ballade parmi les cactus, lavandes, euphorbes et plantes grasses typiques comme l’Aenium, dans un environnement rocailleux.
Le dragonnier millénaire
C’est sa sève rouge qui donne son surnom magique de “dragonnier” à cet arbre, à qui l’on attribuait des pouvoirs dans la médecine ancienne ; ce spécimen d’arbre serait en fait âgé de quelques centaines d’années, ce qui est déjà respectable pour un monument de 20m de diamètre et 10m de haut au tronc tourmenté.
Il fait la réputation de la ville, et c’est dans le parc botanique à Icod de los Vinos qu’on peut admirer ce spécimen original, endémique de l’île. Il est entouré de plants de tailles plus modestes, « les gardiens » avec une multitude d’autres plantes et fleurs, euphorbes, tajinastes ou vipérines etc. Il y a même une grotte de lave qu’on peut visiter dans le parc qui entoure le dragonnier, mais on verra beaucoup mieux…
La grotte du vent
Visite matinale aujourd’hui à La Cueva Del Viento. Quèsaco ? C’est une grotte volcanique formée par un tunnel d’écoulement de lave, comme un gigantesque macaroni ; cette « grotte du vent » forme avec la Cueva Del Sobrado et quelques autres, le plus grand complexe volcanique de galeries tubulaires en Union européenne, il se classe comme le 5ᵉ plus grand au niveau mondial avec 17km de parcours reconnu.
Pour y accéder on traverse dans la forêt un ancien « Camino Real», voie antique de circulation où circulaient les marchandises entre bourgades.
Puis on descend plus loin sous terre dans la grotte et on parcourt le boyau circulaire de lave -refroidie…- qui fait 3-4 m de diamètre environ, sur quelques centaines de mètres.
Des stalactites, des formations biscornues aux couleurs ternes ou chatoyantes, France, la guide, explique en détail la formation, l’exploration des grottes et les différents types de lave : aa, pahoehoe, cordée etc.
Retour à travers la pinède de pins canariens et sa végétation typique qui soufrent des incendies mais se régénèrent de façon extraordinaire.
Retour à Garachico à notre base près des « piscinas naturales » en bord de mer, des bassins d’eau de mer dans les rochers ; l’hôtel se compose de plusieurs maisons anciennes superbement restaurées avec une cour intérieure accueillante en bord de mer.
Le parc rural de l’Anaga
Ce parc naturel se situe dans la pointe extrême Nord de l’île dans une partie montagneuse qui culmine à plus de 1000m et remporte le record européen du plus grand nombre d’espèces endémiques en Europe. C’est une chaîne de montagnes abruptes, coupées de ravins et vallées ouvrant des vues sur l’océan.
Le parc offre de nombreux sentiers de randonnée, certains étant limités en visites par jour pour préserver l’écosystème ! Des sommets aux plages de sable noir, des formations volcaniques étonnantes comme les « roques » ou necks dressés, « diques » ou dikes, vestiges volcaniques en murs, c’est une éruption de sensations !
Couvert par la laurisylve, la forêt de lauriers est un témoignage fossile des bois couvrant l’Europe il y a 40 millions d’années avant de disparaitre sous les glaciations.
Elle capte l’eau des nuages et abrite mousses, bruyères arborescentes et faune variée : oiseaux, lézards et marine.
Là aussi, deux douzaines de petits hameaux dispersés abritent 2000 habitants seulement. La route depuis San Cristobal de La Laguna monte en lacets dans la forêt de lauriers et au gré des points de vue offre des fenêtres sur San Cristobal del Carmen, la capitale, et les côtes.
Du centre des visiteurs de l’Anaga, des sentiers rayonnent de tous les côtés, nous randonnons par des allées pavées de bois sous une voute denses de bruyères arborescentes couvertes de mousses, qui recouvrent aussi bien les talus que les troncs, preuve que le parc est bien arrosé par les pluies.
Par des déchirures dans les frondaisons on aperçoit de petites plages confidentielles et des pics se dressant hors de l’eau, ou au long des nombreux points de vue comme le « Mirador Pico del Inglés » qui offre une perspective de l’île se déroulant du nord au sud à perte de vue.
Avec un peu de chance, on déniche le fameux lézard Gallotia galloti endémique de Tenerife, se chauffant sur les murets de pierre.
Puis on redescend par des petites routes en lacets étroits vers la côte sous le vent par les bourgs de Tegueste et Tejina avec les crêtes déchiquetées à perte de vue et des hameaux accrochés aux flancs des montagnes.
A l’extrême nord, à Playa del Roque de las Bodegas (ouf…) une formation volcanique comme une boule en mer nous interpelle pour une halte. Un ponton, quelques barques colorées et la mer qui se fracasse doucement sur les rochers en un spectacle de carte postale.
Encore un peu et c’est le bout du monde…de Tenerife avec la plage de Benijo qu’on admire…d’en haut, avec des nuages qui s’accumulent et voileront en partie le soleil couchant sur le phare du Teno une fois rentrés à l’autre bout de l’île.
Los Gigantes
Un détour par Los Gigantes pour apercevoir les fameuses falaises de la côte ouest qui se déroulent à perte de vue et s’élèvent entre 500 et 800m ; on peut les apercevoir depuis un point de vue sur la route qui descend sur la ville éponyme.
Hormis ça, la ville est une gigantesque marina bétonnée avec ses immeubles et résidences, magasins et restaurants, sans aucun cachet, le tout entassé sur le peu d’espace au pied des falaises.
Demi-tour rapide en direction du massif du Teide, le volcan qui domine toute l’île. Par une belle route déserte qui monte en larges lacets, on s’élève hors de la foule et de la cohue du bord de mer. On respire…
Dans les forêts de pins canariens endémiques à l’archipel, qui poussent dans les scories volcaniques, on dépasse le haut des nuages qui plafonnent vers 1200-1500m et le climat change complètement.
Ciel bleu, air pur et température agréable alors qu’en bord de mer il peut faire gris, humide et chaud.
Au mirador de Los Poleos, dans les pins qui ont reconquis le terrain on retrouve des vestiges d’une coulée de lave, dominés par le Teide en arrière fond et le Pico Viejo, le « vieux pic » quoique son apparition soit postérieure au Teide…
(Cliquer sur l’image ou ICI pour voir le panoramique interactif
depuis le mirador de Los Poleos).
Le paysage est dénudé et chaotique, pleins de blocs de lave noires et rouge résultant d’une coulée éruptive provenant probablement du Pico Viejo au 18e.
Çà et là un pin vert a poussé vaillamment dans les scories apportant une touche de verdure.
La montagne de Samara
Halte suivante près de la montagne de Samara pour une randonnée au sommet, toujours sous la présence bienveillante du Teide. Cette montagne est un ancien cratère volcanique typique.
Le sentier part du bord de la route entre les pins, dès le départ des lézards endémiques de Tenerife, le Gallotia galloti, sont visibles en nombre dans les rochers.
Toujours avec le volcan imposant et inamovible en toile de fond, le sentier monte en slalomant en pente raide dans la pinède, dans l’odeur des pins résineux.
Au sommet, depuis le bord du cratère rougeâtre de Samara, la vue s’ouvre sur la grande cuvette du volcan large d’une centaine de mètres.
Ici nous sommes à plus de 1900m, malgré ça une touffe de marguerites du Teide réussit à émerger des scories.
De l’autre, la vue s’étire jusqu’à la mer de nuages qui s’étale vers les 1000m d’altitude.
(Cliquer sur l’image ou
ICI pour voir le panoramique interactif
depuis la montagne de Samara).
Pico Viejo
Sur le flanc du Teide, le Pico Viejo a ouvert en 1798 un cratère de 800m avec plusieurs évents, l’éruption est décrite comme les coups de dizaines de canons et des coulées de lave ont dévalé jusqu’à la mer, ensevelissant des villages.
Sur la route menant au Teide, un monument naturel, le Zapatilla de la Reina, « le soulier de la reine » est un amas de lave solidifié de la forme d’une chaussure à talon aiguille, mais d’une pointure d’un fort beau gabarit…
Plus on avance sur le plateau, plus le décor désertique fait penser aux films du Far West avec ses végétaux rachitiques clairsemés dans des amas de pierraille ; il ne manque qu’une diligence et les indiens…
A Llano de Ucanca, c’est une vue sur une plaine dénudée de la caldéra, juste avant la montée par Los Azulejos, formation de rochers bleutés…
De là, un point de vue donne en enfilade sur toute la plaine de Llanos de Ucanca, et on aboutit un peu plus loin au seul hôtel aux alentours de Canadas Del Teide.
Los Roques de Garcia
D’ici on peut partir explorer Los Roques de Garcia, des formations rocheuses aux noms exotiques (Roque Cinchado, El Torrotito, El Burro, Roques Blancos) par un sentier en boucle. On est quand même à 2100m d’altitude et le soleil tape fort même en mai…
Le plus connu est le Roque Cinchado, très photogénique sous toutes les coutures… Il s’agit d’un neck, une ancienne cheminée volcanique dégagée de son cône par l’érosion, formant un monolithe de basalte rouge.
Les monolithes de lave sont impressionnants tout au long du chemin, au cours de la randonnée sur le plateau, on aperçoit par un belvédère la formation de lave sombre appelée « La Cathédrale » en bas dans la plaine, ainsi que des coulées de lave cordées et autres curiosités.
Le circuit monte jusqu’au point le plus haut avec une vue sur une partie de la plaine de Llanos de Ucanca avant de redescendre…
… rapidement dans la plaine, pour passer près de la cathédrale mais attention : il faudra remonter finalement sur le parking, soit 250m de dénivelé cumulé, à savoir !
Autour du centre d’accueil, de nombreuses fleurs multicolores dont bien sûr l’iconique « Tajinaste » ou vipérine (censée guérir autrefois de ses morsures..) avec sa touffe verte au pied et sa hampe conique caractéristique, le plus souvent rouge.
C’est une plante bisannuelle qui peut atteindre 2m de haut et meurt après floraison.
D’autres buissons jaunes comme Hierba pajonera, ou mauve comme Erysimum scoparium égayent la pierraille.
Ou bleues comme Nepeta teydea qui ressemble de loin à une touffe de lavande, avec les marguerites et genêts du Teide.
La route traversant la caldéra de Las Canadas est parsemée de miradors ou de petits parkings, hormis ceux-là difficile parfois de s’arrêter. Au mirador de Tabonal Negro, un beau panorama très minéral sur la caldéra avec des roches multicolores.
(Cliquer sur l’image ou
ICI pour voir le panoramique interactif
depuis le mirador Tabonal Negro ).
Aux Minas de San Jose, qui furent exploitées pour extraire des pierres ponces, le paysage a été restauré en un paysage lunaire clair qui contraste avec les laves habituellement noires ou rouges de la région.
On trouve même à proximité de l’obsidienne, appelé verre volcanique, noir et tranchant utilisé par les Guanches, premiers habitants des Canaries.
Au Centre de Visiteurs de El Portillo la route se divise et en redescendant sur La Orotava, dans un virage on peut observer une formation étonnante : Piedra La Rosa « La Fleur de Pierre », une gerbe d’orgues basaltiques horizontales s’ouvre comme une fleur…
Teide
Où que l’on se trouve sur l’île, on est sous la domination du Teide, sommet le plus haut d’Espagne culminant à 3718m, volcan toujours actif avec des fumerolles s’échappant au sommet.
Si vous avez envie de monter au sommet au bord du cratère, l’accès est restreint à un groupe par jour et il faut s’inscrire souvent plusieurs mois à l’avance ou alors se contenter de monter jusqu’à la station terminus du téléphérique à pied ou en … télécabine.
Idem ici, il vaut mieux planifier son séjour et réserver son créneau pour la montée en téléphérique pour éviter de faire la queue et attendre une hypothétique place…
Pendant la montée on a une vue imprenable sur toute la caldéra qui s’étale en dessous, on reconnait Los Roques de Garcia au loin, les différentes coulées de laves sombres, la perspective en hauteur s’étend jusqu’à l’océan.
Une fois arrivé à la station terminale moins de 10mn plus tard, on a le souffle coupé…
Au sens littéral : nous sommes à 3550m et l’air est raréfié, c’est la première fois que l’on monte aussi haut en altitude, et il manque quelque chose dans l’air : l’oxygène…
On économise les efforts dans un premier temps et on évite de courir !
De là on a le choix entre deux points de vue :
L’un au-dessus du Pico Viejo à 3555m, mirador sur le versant sud de l’île de Ténérife qui permet d’apprécier la configuration de la caldéra des Canadas du Teide, enclos formé par des parois rocheuses verticales, pour contempler le cratère multicolore de Pico Viejo, les Roques de García et les autres îles.
L’autre, le mirador de la Fortaleza offre des vues spectaculaires sur le versant nord de l’île de Tenerife, avec la vallée de La Orotava au centre et La Esperanza, qui se perd dans le massif sauvage d’Anaga à l’extrême nord.
Le long du sentier qui y mène, des formations volcaniques biscornues émaillent le parcours, des vues plongent sur la caldéra et on aperçoit le point culminant du Teide avec les silhouettes des chanceux qui ont pu s’inscrire.
Paysage quasi lunaire et désolé avec des blocs de roche épars, qui s’étend jusqu’au terminus du sentier, une fois arrivé au mirador on distingue les fumées qui s’échappent du cratère au sommet, preuve que le Teide est encore actif.
A l’extrémité sud du plateau, les îles de La Gomera et El Hierro se profilent à l’horizon, émergeant de la brume, comme flottant sur les nuages.
Une formation originale en forme de chapeau se détache, c’est « El Sombrero ».
Un autre site remarquable où une couche de ponces blanches est prise en sandwich entre deux couches noires comme un gigantesque glaçage de gâteau.
Teide Sunset
Seconde visite, mais organisée cette fois, au sommet du Teide le soir pour assister au coucher du soleil sur l’océan sous le sommet. A 19h la température sous le sommet à 3500m n’est que de 8° au mois de mai, et cette fois on se dirige vers l’autre mirador, celui du Pico Viejo à l’ouest, par une trace à travers les laves.
L’ombre de Teide se projette sur les contreforts de la caldéra,
le sentier se déroule jusqu’au belvédère du Pico Viejo où l’on se pose.
Les îles de La Gomera et de El Hiero se profilent dans les brumes, le soleil est encore au-dessus de l’horizon.
Puis l’astre baisse sur El Hierro en une lueur jaunâtre filtrée par l’atmosphère.
Spectacle aux couleurs pastel illuminant la lave, avec des ombres fantomatiques dans l’alignement du cratère et des îles lointaines depuis 3500m d’altitude.
Encore une lueur orange et le spectacle s’éteint, le rideau est tombé.
Il faut rejoindre le téléférique dans la quasi obscurité après l’heure bleue, par le sentier et faire la route sous la lueur des étoiles.
Tenerife et la caldéra sont aussi un lieu privilégié pour l’astronomie grâce à l’atmosphère pure et calme au-dessus des nuages avec une multitude de télescopes et coupoles qui émergent au milieu de la végétation.
Phare du Teno
Situé à la pointe nord-ouest tout au bout de la presqu’île, à Punte del Teno, il faut vérifier l’accès par la route car elle n’est ouverte qu’à certaines heures suivant les véhicules, de plus elle a été réparée suite à des éboulements. C’est donc avec un peu d’appréhension qu’on s’y engage le soir à partir de Buenavista del Norte, la barrière est ouverte, jusque là ça va…
Une succession de tunnels mais la route est impeccable, peu de circulation, on roule au pied de la falaise verticale, une exploitation agricole, jusque-là ça va toujours… On débouche finalement sur la pointe avec une perspective sur les falaises de Los Gigantes qui s’étendent sur des kilomètres.
Devant le phare strié de rouge et blanc et à droite l’océan qui luit au soleil du crépuscule, on prend place pour assister au spectacle un peu voilé par les nuages.
Jardin botanique de La Orotava
Plusieurs jardins botaniques sont à visiter, celui là est réputé et il le mérite par la variété de ses fleurs colorées, plantes et arbres imposants.
Un dédale d’allées, une profusion de fleurs, d’arbres et arbustes.
De petits bassin rafraichissants pour les plantes d’eau : de quoi passer plusieurs heures et encore des lézards de Tenerife qui…lézardent sur les pierres chaudes du bassin central.
Bref, un jardin qui mérite d’y passer un bon moment à flâner, pour une détente après une bonne rando.
Etape suivante : La Gomera
Départ pour l’île voisine de La Gomera depuis le port de Los Christianos à l’extrême sud de l’île, un port construit avec des marinas et résidences entassées sur les flancs d’une montagne. C’est le point de départ des ferrys pour les autres destinations des Canaries.
Rendez-vous sur l’île voisine de La Gomera pour la suite….